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décoration seconde-main brocante vintage

Chez Elke, Antoine & Zoë

 

Il est passionné de musique, elle est créatrice de mode et partisane de la slow fashion : une philosophie de vie et un état d’esprit que l’on retrouve dans leur intérieur. Elke et Antoine vivent avec leur fille Zoë dans une charmante petite maison de l’Est parisien. Artistes dans l’âme, ils ont aménagé et décoré leur lieu de vie à leur image, mêlant artisanat, souvenirs de voyage, design et trouvailles vintage. Rénovée par leur soin, ils en ont fait un endroit hors du temps - comme une « pause » dans le tumulte de leur vie quotidienne.

 

Quelle est l'histoire de cette maison ?

Notre maison se situe à seulement 15 minutes de Paris à vélo, dans un quartier vivant près d’un grand parc qui apporte une vraie bouffée d’oxygène, d’autant plus agréable pendant les grosses chaleurs. 

 

Construite au début du 20e siècle sur le domaine du château de Vitry-sur-seine qui a été détruit après la grande crue de 1910, elle est restée dans son jus. Nous l’avons achetée en 2017 et nous y sommes installés avec notre fille Zoë quatre mois après le début de travaux. C’est une chance de l’avoir trouvée à ce moment-là : nous avons pu profiter des espaces et du jardin pendant le confinement.

 

Comment l'avez-vous rendue à votre goût ?

On a tout de suite vu le potentiel que représentait cette maison. Nous avions besoin d’un atelier de mode et d’un studio de musique pour pouvoir exercer nos passions : le sous-sol s’y prêtait parfaitement. Nous avons juste créé une ouverture sur le jardin pour faire entrer la lumière et profiter de l’extérieur.

 

Notre souhait était de garder l’âme et le charme de la maison, en touchant le moins possible à l’organisation des pièces. Les travaux ont consisté à créer des espaces plus ouverts avec les matériaux d’origine que nous avions à disposition.

 

Nous n’avons rien jeté, tout a été recyclé !

 

Les portes vitrée de la salle à manger ont été déplacée dans le salon, toutes les portes ont été réutilisées pour faire les chambres dans l’ancien grenier, le plancher d’origine a été poncée et peint en blanc, une planche de bois de cerisier du jardin a servi pour fabriquer un banc… Même la poupée de chiffon trouvée dans le grenier et baptisée Georgette (du nom de son ancien propriétaire !) a sa place dans le salon. Nous avons juste créé une verrière dans l’entrée, posé une crédence en zellige dans la cuisine et installé des radiateurs en fonte chinés dans un château.

Comment définiriez-vous l'ambiance de votre intérieur ?

Nous voulions une ambiance bohème qui rappelle les vacances, une lumière et des teintes douces qui nous apaisent, après la rudesse de nos longues journées au travail. On voulait créer un espace-temps loin du bruit et de l'agitation de notre quotidien. Dès l’arrivée des beaux jours nous passons notre temps au jardin, et profitons du doux parfum des fleurs et des fruits et légumes que nous offre la nature.

 

Comment t'es-tu initiée à la seconde-main ?

C’est une histoire de famille. J’avais 20 ans quand mon oncle a créé une association spécialisée dans le recyclage, dans un ancien bâtiment de 1000 m². À l’époque, ce n’était pas commun ! J’étais alors étudiante à l’École des Beaux-Arts. J’adorais me promener au Marché aux puces de Bruxelles et acheter mes vêtements chez Emmaüs :

des vieilles robes ou des manteaux à 3 euros, on s’habillait comme ça. Avant, seuls les étudiants ou les personnes dans le besoin allaient chez Emmaüs. 

 

Dans les années 70, mes parents, connaisseurs pointus et amoureux du design, ont fait l’acquisition de plusieurs fauteuils du designer français Pierre Paulin : ça aussi ce n’était pas commun, surtout quand on habitait à la campagne ! Ma mère s’est mise à chiner toute sorte d’objets pour remplir le vide laissé par le décès de son père et mon départ de la maison ; c’est à ce moment-là qu’elle m’a demandé de refaire la décoration des pièces du rez-de-chaussée. J’ai pris beaucoup de plaisir à le faire en respectant l’histoire de la maison.

 

Très tôt, j’ai su que je voulais être décoratrice d’intérieur ou styliste. Finalement j’ai réussi le concours pour intégrer l’École de mode d’Anvers. Aujourd’hui j’allie mes deux passions : la mode et la décoration vintage. Je chine beaucoup dans les brocantes et les vide-greniers près de chez moi ; je pars très tôt le matin (il m’est arrivé de me lever à 5h) et reviens toujours les bras chargés de merveilles. Je me suis fait une réputation de « serial chineuse » dans mon entourage !

 

En dehors des beaux jours, je chine dans les ressourceries, les recycleries, chez Emmaüs ou encore sur Le bon coin quand je cherche une pièce en particulier ou un cadeau d’anniversaire. Cela permet de trouver des pièces uniques ou la perle rare, plutôt que d’acheter du neuf.

Quelles sont tes plus belles trouvailles ?

 

J’adore voyager et découvrir de nouvelles cultures. Les pièces artisanales venues d’ailleurs m’ont toujours attirée.  

Un jour, alors que je déambulais dans une brocante près de chez moi, je suis tombée en arrêt devant un vase Ikebana en bambou originaire d’Asie : un choc ! Quelques semaines plus tôt, j’avais découvert cet objet traditionnel vieux de plusieurs siècle au musée du Quai Branly.

Je peux citer aussi des assiettes à l’émail bleu et blanc en provenance d’Iran, des kimonos du Japon, des tissus et broderies d’ailleurs, des poupées mexicaines ou encore des vases péruviens… Tous ces objets, qui racontent l’histoire d’un pays et d’un peuple, nourrissent ma créativité au quotidien. Je collectionne aussi des petites pièces de céramistes ; tous les ans je me rends à Saint-Sulpice pour découvrir le travail de centaines de céramistes venus du monde entier pour exposer leurs œuvres.

 

Un objet qui parle de toi

 

La table basse du salon que j’ai imaginée à partir de paniers de pêcheur indonésiens trouvés sur Le bon coin : elle met en valeur et protège ma collection de coquillages, recouverts d’un plateau en verre acheté à un particulier (en 2 semaines, j’ai trouvé un plateau à la bonne taille à 2 kms de chez nous !). L’association parfaite du fait-main et de la seconde-main qui fait de cette table une pièce unique dont je suis très fière. Je conserve aussi précieusement des anciens livres comptables aux pages jaunies qui me servent de cahiers de tendance : je m’en sers pour coller des images et des textes qui m’inspirent. 

Tes idées déco

 

Décorer un mur avec des assiettes, créer un rideau avec des colliers de coquillages, accumuler des miroirs dans une salle de bain… Dernièrement je me suis amusée à découper une marine pour en faire des petits tableaux sous verre. Elle était trop grande et ne trouvait pas sa place à la maison : j’ai sorti de la toile les détails pour faire vivre autrement la peinture et je dois dire que le résultat est très réussi !