Joël Pagé
C’est par hasard, en 2010, que Joël Pagé découvre la gravure à travers des estampes de Dürer et de Cécile Reims, grâce à une amie professeure de dessin. Depuis, cet artiste pluridisciplinaire consacre son temps libre à cet art graphique exigeant, qui éprouve le corps et nécessite une maîtrise du souffle - on grave sans respirer -, une abnégation de tout instant.
« Outre ces gestes, que l’on finit par exécuter sans douleur, il y a tout un mode préparatoire qui en rebute plus d’un : faire un dessin (renversé à l’impression), préparer et inciser la plaque à l’aide de burins ou de pointes sèches, la mordre dans un bain d’acide (eau forte), l’encrer, l’essuyer, la passer sous presse afin d’en obtenir des tirages papier. Une erreur sur cette chaîne peut compromettre le tirage, et le maître mot dans cette histoire c’est que l’on est toujours en apprentissage. »
Joël Pagé a exposé à plusieurs reprises au Grand Palais, dans le cadre du Salon des artistes français, et a reçu plusieurs prix dont celui de la Fondation Taylor.
Cette sélection de gravures est une ode à la femme et à la nature sauvage ; elle nous fait voyager dans l’univers onirique, délicat et poétique de l’artiste, qui s’amuse à déjouer les frontières du réel.
